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Une voix venue d'ailleurs

by Hecate

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bmurator
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bmurator French Black Metal. Could not agree more with the other comments. Such a shame that so many people have missed out on this truly fantastic project. Now they no longer exist. This album is stellar & the next one is even better! Highly recommended!!! Favorite track: Une Charogne.
la_porte
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la_porte Criminally overlooked gem! An excellent blend of traditional black metal with touches of epic heavy metal, and even prog. One of 2018's great releases. Favorite track: Une Charogne.
1st Turning Styx
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1st Turning Styx Wow! These guys need more love... Une Charogne especially is like being on a berserk, canniballistic train that’s speeding along eating other trains. What a ride!!

Black metal album to beat as far as I’m concerned.
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    The fourth studio album from French black metal band Hecate. Their incredible mix of melancholy atmospheres and driving melodies makes this one of the most standout black metal records of 2018.

    The album comes in a jewel case with a full-colour booklet insert including all lyrics featuring artwork by Jibus Cartoon.

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1.
Viendra-t-elle à moi, cette blanche Sylphide, Apaiser mes douleurs dans le lait de ses bras ? Ira-t-elle me rejoindre en cette ombre apatride Où les frimas murmurent vers les courroux ingrats ? Et dardant vers le ciel son drapeau erratique, Les étoiles nageant dans le fond de ses yeux, Survint de l'infini cet atroce cantique : La sentence sublime du silence de Dieu.
2.
Apaisé je prendrai les ailes du cosmos Et me poserai fluide par delà l'éternel Écumant de mes plumes le ventre de Phobos Jusqu'à faire éclater les étoiles du ciel ! Apaisé j'entendrai le vertige divin Et ses notes de verre dont la nimbe perlée Pianotera la tige chevauchant les ravins Sous les voiles ravies et les rives voilées, Sous l'ivresse alanguie où l'orfèvre dérive, Sous l'étoile qui dort et la forêt filante ! Je toucherai enfin, nageant parmi les grives Des célestes dessins, ces figures qui chantent - Ô fiers paysages alourdis de velours ! Embrassant l'univers de ma bouche éblouie Sous le froid menuet de l'absolu silence ; De mon lit sans lueur, les limaces enfouies S'éliment en sueur dans les siècles immenses.
3.
Les ogres aussi pleurent : et leurs orbites vibrent Sous l'épreuve embrasée que de brutaux calibres Versent en s'éloignant, emportant avec eux La pointe taciturne des tumultes radieux Qui ornent nos attentes et balafrent nos verbes Lorsque le cœur soudain lance sa strophe acerbe : La scansion de ses psaumes, le baume des dictions À l'heure où les fantômes dans leur déréliction Dévorent les chagrins dans un dernier soupir ; Sens son sang ciselé là où l'ogre respire, Tandis que le soleil craquait sa coque amère Et vidait tout son jaune sur l'écorce des mers. L'espoir amouraché de tes nuits arrachées Se mêlant dans les aubes des promesses crachées ; Dis-moi dans un silence que le gouffre dégèle, Que mes larmes s'étouffent, que ma douleur est belle !
4.
Une Charogne 06:17
Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme, Ce beau matin d'été si doux : Au détour d'un sentier une charogne infâme Sur un lit semé de cailloux, Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, D'où sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide Le long de ces vivants haillons. Et ce monde rendait une étrange musique, Comme l'eau courante et le vent, Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, A cette horrible infection, Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses. Moisir parmi les ossements. Alors, ô ma beauté ! dites à la vermine Qui vous mangera de baisers, Que j'ai gardé la forme et l'essence divine De mes amours décomposés ! Épiant le moment de reprendre au squelette Le morceau qu'elle avait lâché. Étoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion ! De Charles Baudelaire, in Les Fleurs du Mal
5.
Bénis soient-ils, ces jours qui sillonnent leur laine Sur les minuits polaires dont les bottes résonnent Dans les murs de nos geôles, nous enfants de personne, Amour chair amour sang amour strié d'haleines Par ces rasoirs tranchants comme l'envol d'une aile De papillon perdue dans la chair bouillonnante - Et fluide de ta brume, si réelle et si lente Qu'elle retombe assoupie dans l'encens rituel, Dans l'immense tombeau du ciel torride ; Dans les sourdes archives qui étouffent la faim ; Entre leurs doigts plantés sous les vibrants ravins De ces nues tout là haut où gouverne le vide.
6.
Ses sourcils égarés dans l'immense fissure, L'Homme naquit ; le front plissé en cet azur, Il cria : « Dieu ! Suivant les clartés de ton mot Je quittai l'edelweiss pour des songes plus hauts : Célébrant ton chant, ô navire sans pareil Dans la plaine béante où fanent nos soleils ; Mais sauras-tu lire l'ire du délire de ma lyre, Où les astres vrombissent, où les lunes chavirent ? Là où l'hymne s'efface de l'antique demeure, Entends-tu ce cantique et sa sourde fureur ? Tu vere Deus absconditus eras Deus cosmi, Deus astrorum In omnias res et in petto te video Ab aeterno, ad astra.
7.
Ténèbre palpitante sur les ravins fuyants ; Tes lèvres qui respirent ont le goût de la lune, De tes mains l'eau jaillit dans l'écho taciturne Comme un thorax enflé que nul jamais n'entend Contre l'heure ennemie et ses lentes saisons, Tandis que l'oubli fait tomber sa chevelure Dans un strident vacarme sur les vagues figures Qui s'interrogent encore pour chercher une raison De vivre sur la terre comme au ciel, sans qu'un mot Leur signifie qu'un jour il leur faudra mourir ; Égrenant des morceaux de langue, d'un sourire, Sous l'éclatée paupière dont les vastes rameaux Jusqu'au matin soupirent ; souples fragments d'éther Forgés de douleurs fines, dans le ciel et la terre.

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released January 2, 2018

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Hecate Tours, France

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